Une semaine à San Francisco en février

Après des semaines à tergiverser et de trop longues heures à fouiner sur les différents sites de voyage, Monsieur et moi avons finalement décidé que la destination de nos vacances hivernales serait San Francisco.

Passer une semaine à San Francisco en février, vraiment? Oui absolument.

En 2013, nous avions visité la ville pendant deux petites journées lors de notre roadtrip en Californie. Nous avions couru pendant deux jours pour en voir le plus possible. Et malgré ce passage expéditif, San Francisco m’avait charmée et je m’étais promis qu’un jour j’y reviendrais. Mais jamais je n’avais pensé que j’y séjournerais une semaine entière et encore moins en février, le mois le plus pluvieux de l’année à ce qu’il paraît. Ne reculant devant rien, surtout pas les prévisions météo, Monsieur et moi avons donc profité d’une super aubaine sur un forfait vol/hôtel au départ de Québec pour renouer avec cette ville aux multiples visages.

Se rendre à San Francisco

Au départ de la ville de Québec, il n’y a aucun vol direct pour San Francisco. Nous avons donc volé avec Air Canada et fait une escale d’environ 1h30 à Toronto. C’est assez court comme délai pour sortir de l’avion, (re)passer la sécurité et traverser les douanes - comme c’est le cas à Montréal, il y a un service frontalier pour les États-Unis à l’aéroport de Toronto; on traverse donc les douanes lors de l’escale - mais on a réussi. Si vous avez la chance d’avoir un siège hublot et que le ciel soit dégagé, vous allez vous régaler des paysages qui défileront sous vos pieds pendant le vol, je vous le garantis.     

Où dormir à San Francisco?

La ville propose plusieurs options pour l’hébergement, il y en a pour tous les goûts et tous les budgets. Pour notre part, nous avions réservé une chambre « premium view » au Holiday Inn Golden Gateway situé sur la grande artère Van Ness. Notre chambre était grande, propre et très confortable. Notez toutefois que c'était assez bruyant puisque nous étions juste à côté de l'ascenseur, bouchons obligatoires! Notre chambre possédait un lit king, un mini-frigo et une cafetière Keurig avec des capsules de thé et café offertes à tous les jours. Mais la vedette de cette chambre était sans contredit la vue magnifique que nous avions sur la ville. On pouvait même apercevoir au loin la baie de San Francisco et si l’on observait bien, le Golden Gate Bridge se dressait quelque part entre les bâtiments… Monsieur et moi avons bien pensé faire une pétition pour mettre à terre les 2-3 édifices qui nous bloquaient la vue, mais comme nous étions en vacances, ça nous tentait moyen de travailler là-dessus! 

  Vous préférez la vue de jour ou de nuit?

L’hôtel possède une grande salle de sport (mais qui est assez psychopathe pour faire du sport après avoir monté les rues de San Francisco?) ainsi qu’une belle piscine chauffée sur la terrasse du 6^ème étage. Sachez par contre qu’elle est à l’ombre en fin de journée, c’est donc un peu frisquet en février quand on sort de l’eau. Reste qu’après avoir marché près de 20 000 pas dans les rues abruptes, ça fait un bien fou d’y relaxer quelques instants.   

Selon moi, le principal atout de cet établissement est toutefois son emplacement. Nous n’étions pas au cœur du secteur touristique, mais nous étions hyper bien situés pour découvrir tous les quartiers de la ville. Le cable car passe directement au coin de la rue (ligne California) et plusieurs circuits d’autobus ont aussi des arrêts à moins de 2 minutes de marche. Juste derrière l’hôtel se trouve la rue Polk où il y a plusieurs restaurants et bars. Il y a également une épicerie Whole Foods à un coin de rue ainsi qu’un Traders Joe et une pharmacie Walgreens à deux coins de rue. C’est hyper pratique!

C’est aussi important que je vous mentionne que l’hôtel est situé à une dizaine de blocs de Tenderloin, le quartier chaud et peu recommandable de San Francisco. Je vous avoue que ça me titillait un peu avant de partir, mais une fois sur place j’ai vite été rassurée. L’hôtel est très sécuritaire. Les employés surveillent beaucoup et il faut la clé de la chambre pour activer l’ascenseur et pouvoir ainsi accéder aux étages. Et si vous ne dépassez pas les limites du quartier, vous vous sentirez en sécurité et ce même en soirée. D’ailleurs, même si nous avons croisé plusieurs personnes « bizarres », je me suis sentie en sécurité partout à San Francisco.

Mon plus gros bémol concernant l’hôtel c’est que le déjeuner n’était pas inclus et qu’il fallait payer 30$ us par personne pour le buffet-déjeuner offert sur place. À ce prix-là, nous avons préféré aller manger à l’extérieur à tous les matins.

Une semaine, c’est trop ou pas assez?

En terme de durée, je crois qu’une semaine à San Francisco c’est parfait! Et je me suis même fait la réflexion que c’était l’une des rares villes aux USA où il était facile de passer une semaine entière sans voiture. Le système de transport en commun est super efficace, abordable et facile à comprendre. Monsieur et moi avons acheté en ligne la passe de transport Muni pour 7 jours consécutifs au coût de 41$ us par personne. Nous l’avons vite rentabilisée considérant qu’un aller simple en cable car coûtait 8$ par personne. De plus, avec cette passe nous pouvions utiliser de façon illimitée tous les moyens de transport de la ville, sauf les traversiers. C’était super.

Il y a beaucoup à faire et à voir à San Francisco, mais en une semaine nous avons pu arpenter tous les secteurs de la ville sans se presser. Nous avons coché tout ce qui était sur notre liste (et même plus) et pourtant nous n’avons pas eu l’impression de courir pour tout faire. Nous avions quelques activités de réservées avant notre arrivée, mais tout le reste du séjour s’est improvisé au jour le jour. C’est l’un des gros avantages de voyager à San Francisco en février, il n’y a pas énormément de touristes, c’est facile de trouver des places à la dernière minute et ce, même pour Alcatraz!

En gros, voici à quoi a ressemblé notre programme, mais je vous raconterai plus en détails nos aventures dans un prochain article :

Jour 1 – Arrivée, festivités et parade du Nouvel Chinois

Jour 2 – Les quais et Fisherman’s Wharf

Jour 3 – Traversée du pont en vélo et visite de Sausalito

Jour 4 – Haight-Ashbury, Golden Gate Park, Painted Ladies et Japantown

Jour 5 – Muir Woods et Point Reyes National Seashores (nous avons loué une voiture ce jour-là)

Jour 6 – Presidio Park, Walt Disney Family Museum, Chinatown et Union Square

Jour 7 – Alcatraz et repos

Et la météo en février?

San Francisco possède un climat tempéré à l’année. Il n’y fait jamais trop froid, ni jamais trop chaud. Il faut toutefois savoir que le mois de février est habituellement le mois le plus pluvieux de l’année. Il faut croire que nous menons une bonne vie, car nous avons eu une météo exceptionnelle. Il a fait plein soleil les cinq premières journées, nuageux la 6^ème et nous avons eu un peu de pluie la dernière. Le mercure a oscillé entre 14 et 21 degrés durant tout notre séjour. Pour vrai, même les locaux n’en revenaient pas! On m’a dit que des semaines comme celle qu’on a eu ça n’arrive qu’environ 3 fois dans l’année. Ha ha Côté vestimentaire, j’ai porté mon coton ouaté tous les jours, mais très souvent j’étais en t-shirt l’après-midi. Nous avons même vu de braves nageurs dans la baie… mais là j’avoue que c’était trop pour moi! Autrement, la végétation était certes moins belle qu’en juillet, mais il y avait déjà quelques fleurs et plusieurs arbres étaient en floraison, notamment les magnolias et les cerisiers.

C’est cher San Francisco?

Oui c’est assez dispendieux, mais j’ai déjà vu des endroits encore plus chers (allo Las Vegas!). Si je n’ai qu’un conseil à vous donner pour économiser, c’est de ne pas vous encombrer d’une voiture pour votre séjour à San Francisco. Non seulement vous stationner vous coûtera une fortune (c’était 40$us la nuit à notre hôtel), mais l’essence y est aussi assez chère (5.65$us le gallon). En saison, tout peut se visiter avec les transports en commun, même Muir Woods (ce qui n’était pas nôtre cas, mais je vous en rejaserai). Aussi, comme c’est souvent le cas aux USA, les portions sont très généreuses. Pensez à partager une assiette ou ne prendre que deux bons repas dans la journée, vous diminuerez ainsi un peu le total de votre facture. Et pour finir, plusieurs activités et musées sont gratuits, profitez-en!

Où manger à San Francisco?

Alors là, vous aurez l’embarras du choix. Je vous en dirai plus dans un prochain article, mais il faut assurément manger des mets asiatiques. Puisque près de 50% de la population de San Francisco est d’origine asiatique, les restaurants offrant cette gastronomie sont très nombreux et délicieux. Si vous aimez les toasts à l’avocat et/ou les bols d’açaï pour déjeuner, vous serez également bien servi… après tout, c’est la Californie! Évidemment, la chaudrée de palourdes dans un bol en pain est un classique quand vous serez au Quai 39.

Quoi d’autre?

On a adoré San Francisco! C’est une ville multiculturelle remplie de contrastes et où la diversité est à l’honneur. L’architecture est magnifique, on y trouve de grands espaces verts et les cable cars amènent un côté historique très intéressant. Les rues sont véritablement abruptes et je crois que tant que l’on en n’a pas fait l’expérience, c’est difficile de comprendre à quel point il y a des côtes partout, partout! Et malheureusement, oui, l’itinérance et les problèmes de consommation sont bien réels et omniprésents. Mais c’est souvent le cas dans les grandes villes et je n’ai pas trouvé que c’était pire qu’ailleurs. San Francisco est une magnifique destination pour un voyage « ville » aux États-Unis, je ne peux que vous le recommander.

Je vous reviens très bientôt pour vous jaser de tout ce que nous avons fait!

D’ici là, si vous avez des questions n’hésitez pas à les laisser ici en commentaires, j’y répondrai avec grand plaisir.

À bientôt les jaseux!

(voyage effectué à la fin de février 2024)

Comments

[Murielle Rousseau]

Je cherchais le nom. C' est Marie Poupart.
Merci beaucoup

[Murielle Rousseau]

Merci beaucoup pour ton récit. Tellement intéressant à lire et à découvrir..
Pourqioi pas écrire un livre sur vos voyages comme la dame que j'ai oublier son nom pour le livre sur la Floride.

[et si on jasait]

Merci! Et pour le livre, on sait jamais, peut-être un jour. Ha ha