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Et si on jasait?
15 décembre 2013

New York en cadeau!

Statue

Fin novembre 2006 - Un soir, alors que je m’affairais à une tâche ennuyeuse comme laver la vaisselle ou plier le linge – me souviens pu - Monsieur me demande tout bonnement : « Pourrais-tu prendre ton vendredi de congé la semaine prochaine? On irait quelque part pour ta fête… » Pas de problème, où est-ce qu’on va? C’est une surprise! Impossible de lui faire cracher le morceau. Tout ce qu’il se permet de me mentionner, c’est que je dois demander à ma mère de garder Poulette pour tout le week-end. Ohhhh! Une petite escapade en amoureux… c’est donc bien plaisant. Il faut dire que j’allais avoir 30 ans dans les semaines à venir et je trouvais cette surprise une belle façon de le souligner.

La veille du départ, Monsieur me dit : «On va aller porter Poulette chez ta mère ce soir, car on va partir tôt demain». Je suis un peu étonnée, mais comme j’ai appris il y a longtemps à ne pas être trop curieuse pour profiter pleinement des surprises, je ne le questionne pas plus. De retour à la maison, Monsieur me presse de préparer les valises, car il faut se coucher tôt si on veut partir de bonne heure… Il programme le cadran en s’assurant que je ne puisse pas voir l’heure à laquelle il va sonner et hop! vite au lit. Je trouve ça vraiment drôle de le voir aller et je me laisse porter par la vague.

À 1h30 du matin (oui, oui, vous avez bien lu!) le cadran sonne et, comme si c’était arrangé avec le gars des vues, la radio se met à chanter à tue-tête : Come On!! Je me réveille en sursaut, regarde l’heure et éclate de rire.

Moi : Ok, c’est une blague que tu me fais. On s’en va pas vraiment maintenant?

Lui : Mais oui, je te l’ai dit que je voulais partir tôt.

Moi : Oui mais là… il est 1h30 du matin!

Lui : Je sais, mais ça me tente pas d’être pris dans le traffic (!)

Assise dans la voiture, les yeux gros comme des trous de suce, je tente de deviner notre destination à partir du peu d’indices que j’ai en ma possession, c’est-à-dire vraiment pas grand-chose. La seule certitude que j’ai, nous restons au Canada, car je n’ai pas d’argent US et Monsieur ne sait pas à quel endroit je cache les passeports. Plus la route avance, plus je suis mêlée. Je croyais que nous allions traverser le pont, mais non, nous prenons la sortie juste avant. À cet instant, je l’avoue, toutes mes hypothèses s’envolent. C’est finalement à la gare d’autobus que l’on s’arrête. Hein? On s’en va en autobus? Ok, on s’en va à Toronto. C’est tout ce que je peux voir.

Monsieur va voir le responsable pour signifier notre présence. Je me dirige vers le chauffeur et lui demande toute excitée à quel endroit l’on se dirige. Il me regarde avec suspicion et me dit : en Floride! Non, impossible… c’est beaucoup trop loin pour être de retour dimanche. Au même moment, je vois Monsieur sortir nos passeports de sa valise. Quoi? Les passeports? On s’en va aux États? J’entre dans l’autocar énervée comme ce n’est pas permis. D’ailleurs, les voyageurs qui sont déjà à leurs sièges semblent trouver mon excitation un peu exagérée considérant l’heure qu’il est. Je m’assois à mon siège et le guide dit : «Levez la main ceux qui sont déjà allés à New York»!

Monsieur était vraiment fier de son coup. Il avait réussi à garder le secret jusqu’au dernier moment. Et quel secret… nous étions bel et bien en route pour NEW YORK pour célébrer, en avance, mon anniversaire!

Le guide nous remet les documents de voyage et nous fait la présentation du programme : visite guidée de la ville, ascension de l’Empire State Building, temps libre sur Time Square, passage à Ground Zero, balade dans Central Park, croisière pour voir la Statue de la Liberté, magasinage de sacoches à Chinatown et j’en passe. Deux jours de découvertes dans cette ville qui ne dort jamais.

Les heures et les kilomètres  passent, nous approchons dangereusement de New York. Juste avant d’arriver au Lincoln Tunnel, il nous faut emprunter un virage serré. Le guide nous invite à ce moment à regarder sur notre droite pour observer un terrain de football collégial… Cette manœuvre est une ingénieuse façon de détourner notre regard, puisque 30 secondes plus tard, il nous suggère maintenant de regarder vers la gauche et là… se dresse devant nous, pour la première fois, le Skyline de Manhattan. Je suis sous le choc. Cette ligne de gratte-ciel aperçue dans de si nombreux films était là, bien réelle devant moi.

À peine ai-je pu reprendre mes esprits, que les premières notes de la chanson « New York, New York » se font entendre dans les haut-parleurs de l’autocar à l’entrée du tunnel. Et là, comme par magie, à l’instant même où Sinatra entame son célèbre refrain, l’autocar émerge de la noirceur pour nous offrir notre première vision de la ville, plus grandiose encore que tout ce que j’avais imaginé. Je suis si émue que je dois papillonner des cils pour éviter les débordements. Encore aujourd’hui, en écrivant ces lignes, j’ai le cœur serré d’émotion tant ce moment était merveilleux.

Dès les premières minutes, je suis envoutée par la ville. J’ai beau avoir lu plusieurs livres, vu plusieurs reportages et regardé plusieurs films, la réalité me frappe comme un ballon reçu en plein visage. Les lumières, le bruit, les taxis jaunes, la foule… tout me dépasse et me surprend.

Taxis

Puis, comme si ce n’était pas suffisant, le chauffeur nous amène au coin de la 42ème Rue… Time Square se dresse devant nous. L’excitation est à son comble, je suis sans mot. Encore une fois, les yeux me piquent…

Time Square

Nous avons quelques heures de temps libre sur Time Square avant de rentrer à l’hôtel. Monsieur et moi déambulons parmi la foule, les néons et les boutiques. Je suis à New York, je n’en reviens tout simplement pas. Inutile de vous dire que mon chéri est vraiment heureux d’avoir réussi sa surprise. Il est aussi ébloui que moi et c’est main dans la main que nous apprivoisons la métropole.

Les deux journées qui suivent ne font que confirmer mon amour pour cette ville. Tout me plait à New York. Peut-être pas pour y vivre, mais certainement assez pour y aller une fois par année. Nous sommes au début de décembre et la ville est déjà parée de milliers de lumières de Noël ajoutant ainsi à toute la magie. Les vitrines des grands magasins sont magnifiques et le sapin du Rockefeller Center beaucoup moins grand que ce que j’imaginais! Peu importe, j’aime New York et je m’y sens bien!

Nous passons un bon moment à Central Park, dégustons la meilleure lasagne de ma vie dans Little Italy et trouvons une coquette robe chinoise pour Poulette dans le Chinatown. Nous nous perdons à travers les dix étages du magasin Macy’s, mangeons un hot-dog sur le trottoir et achetons un t-shirt « I love NY ». Nous retombons en enfance chez FAO Schwarz, nous nous recueillons sur la plaque commémorative de John Lennon et nous sommes stupéfaits devant l’immense trou laissé à la suite de l’effondrement des tours jumelles. Je me fais photographier caressant les bijoux de famille du célèbre taureau de Wall Street, Monsieur préfère l’entrée VIP du Club Playboy. Nous passons près de nous faire frapper en traversant la rue et manquons de temps pour aller patiner. Le vent frais au sommet de l’Empire State Building nous décoiffe et les diamants de chez Tiffany nous font de l’œil.

John Lennon

taureau

Empire

Lors d’un arrêt de quelques heures au Pier 17, dans un décor de Noël féérique, je fais la rencontre improbable du Père Noël… le vrai. Je lui souris, il m’invite à venir l’embrasser et immortaliser sur pellicule ce moment. Pour la troisième fois en deux jours, les larmes me montent aux yeux… j’aurais tant aimé que Poulette, alors âgée de 4 ans et croyant dur comme fer au Père Noël, puisse être là.

Ce week-end a passé à la vitesse de l’éclair. Seule ombre au tableau… nous n’étions pas encore passés à l’air numérique; c’est avec un appareil photo jetable que nous avons visité la ville. Seulement 2-3 photos furent récupérables... Comme si l’univers n’avait pas voulu que nous partagions ces moments merveilleux. Non seulement Monsieur a réussi à me surprendre, mais surtout il m’a offert un souvenir impérissable pour mon passage dans la trentaine. New York est sans conteste notre ville coup de cœur à tous les deux et depuis, nous nous faisons une joie d’y retourner encore et encore.

"I want to be a part of it... New York, New York" - Frank Sinitra

Notes : Les photos ci-jointes ont été prises lors de voyages subséquents.

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