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Et si on jasait?
30 janvier 2021

Récit d'une escapade pas comme les autres (juillet 2020)

Avant de me faire lancer des tomates, j’aimerais souligner que je n’encourage personne à voyager actuellement. Les voyages non-essentiels ne sont pas recommandés et le gouvernement ne cesse de nous aviser que les règles pourraient changer à tout moment et ce, sans préavis. Ceci étant dit, la situation l’été dernier était légèrement différente, alors que le gouvernement nous encourageait à supporter notre économie touristique de façon responsable face aux mesures sanitaires mises en place.

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Dans cette optique, Monsieur et moi avions annulé notre projet de roadtrip américain (pas le choix les frontières terrestres étaient – et sont toujours – fermées) et l’avions remplacé par quelques jours sur la Côte-Nord. J’envisageais avec bonheur de retrouver ces paysages magnifiques découverts il y a déjà près d’une quinzaine d’années.   

Mais voilà que deux jours avant le départ, les prévisions météo nous ont complètement découragés. Après des semaines de chaleur et de beau temps, voilà que Dame Nature planifiait de nous envoyer plusieurs jours consécutifs de pluie, parfois torrentielle. Il n’en fallait pas plus pour que Monsieur décide de tout annuler et de partir à la recherche du soleil.

Or le soleil se trouvait loin, très loin… plusieurs centaines de kilomètres vers l’ouest.

J’étais vraiment hésitante et ce n’est pas la distance qui me freinait autant. Après tout, nous étions prêts à rouler 900 km pour aller admirer les monolithes des îles Mingan, pourquoi ne pas rouler 900 km pour aller admirer les chutes Niagara?

Non, le problème était d’avantage le fait de traverser la frontière de l’Ontario. Oui c’était permis et ce sans quarantaine à faire (ni à l’allée, ni au retour), mais ça impliquait tout de même un changement de province et donc un changement des règles sanitaires… je n’étais pas très à l’aise avec ça.

J’ai passé une soirée entière à me renseigner, à évaluer les pour et les contre, et finalement nous avons décidé la veille du départ qu’on allait tenter le coup. Et si en chemin on jugeait que ça n’avait pas de sens, nous rentrerions illico à la maison.

Au final, nous avons passé un très bon moment et n’avons pas regretté cette décision. Évidemment, tout était différent. L’Ontario était passé à la phase 3 de son déconfinement deux jours avant notre arrivée. Plusieurs restos et attractions étaient donc encore fermés, le masque était obligatoire dès que l’on franchissait la porte d’un commerce, le ménage de la chambre n’était pas fait quotidiennement (seulement après le check-out), nous devions réserver pour utiliser la piscine et le déjeuner fourni avec la chambre consistait à un sac de papier brun dans lequel on retrouvait un muffin, un petit jus et un fruit. Difficile de faire plus basique que ça!

Malgré cela, la tranquillité des lieux nous a tellement plu que nous avons vraiment apprécié notre séjour. Jamais je n’ai vu Niagara Falls aussi calme. Il faut dire que l’absence des américains était très frappante… il n’y avait absolument aucune voiture sur le Rainbow Bridge!

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Mais avant d’aller plus loin, laissez-moi vous parler de notre premier point chute : Gananoque, petite ville charmante et porte d’entrée sur les Mille-Iles. Nous avions en effet décidé de couper la route la route en deux et avions opté pour Gananoque avec l’idée de s’offrir une croisière. Mais puisque nous n’avions pas réservé, nous avons dû nous contenter d’une petite balade à pied dans les alentours.

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La Société d’horticulture de la ville a fait un magnifique travail. Partout la ville est fleurie et accueillante. Après avoir été nous promener du côté de la marina et du Joel Stone Heritage Park, nous sommes allés prendre une bière à la Gan Brewery Company. Seule la terrasse était ouverte et des musiciens étaient présents pour rendre cette fin d’après-midi festive.

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Nous sommes ensuite allés marcher avec les bernaches du Confederation Park avant d’aller souper dans un resto qui ne passera pas à l’histoire et dont j’ai même oublié le nom. 

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Notre hôtel, le Comfort Inn & Suites Thousand Islands, était parfait. Bien situé, propre et le personnel était très aimable.

Le lendemain matin, franchement déçus de notre petit sac de papier brun, nous sommes partis à pieds à la recherche d’un resto pour déjeuner. Il était tôt, nous avons fait le tour du petit centre-ville et n’avons trouvé absolument rien d’ouvert mis à part une station-service. Nous avons donc décidé de prendre la route et de nous arrêter en chemin.

Quelques heures plus tard, nous traversions Toronto sans même s’y arrêter. C’est finalement en début d’après-midi que nous sommes arrivés à Niagara et là ça été le choc… La promenade qui longe les chutes était vide de touristes. Je n’avais jamais vu ça! Une serveuse nous confirma plus tard que c’était comparable à l’achalandage que l’on peut retrouver en plein mois de janvier et encore. Moi qui déteste les foules, je ne me plaindrai pas, mais je dois avouer que l’ambiance était assez spéciale. Monsieur et moi avons aussi trouvé que la ville était plus sale qu’à l’habitude, probablement entretenue moins fréquemment vu le nombre infime de visiteurs.

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N’empêche que les chutes Niagara sans la foule, c’est vraiment super! Nous avons passé un long moment appuyés sur la rembarde à admirer cette merveille de la nature, à observer les bateaux s’approcher du tourbillon et à confirmer ce que l’on voyait passer depuis quelques temps aux nouvelles, les canadiens et les américains géraient cette crise sanitaire de façon totalement différente. Les bateaux et les points de vue américains étaient bondés de touristes, alors qu’on pouvait pratiquement compter sur les doigts ceux du côté canadien.

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Le port du masque n’était pas obligatoire à l’extérieur, mais souhaitait conserver un souvenir de ce moment!

Nous avons dormi deux nuits au Quality Hotel Fallsview Cascade situé à quelques pas de la tour Skylon et juste en face du casino (les deux étaient d’ailleurs fermés en raison des mesures sanitaires). Pour le prix payé (66$/nuit) en plein mois de juillet et à distance de marche des chutes, franchement je ne peux pas me plaindre. Oui c’est un hôtel assez simple et qui aurait besoin d’un peu d’amour, mais la chambre était propre, il y avait une piscine et le stationnement était gratuit. Que demander de plus?

Le lendemain matin, après un bon déjeuner sur une terrasse non loin de notre hôtel, nous avons mis le cap sur Niagara-on-the-lake. Wow! Ce fût sans aucune hésitation mon coup de cœur du séjour. Je ne sais pas pourquoi, après tous ces passages aux chutes, nous n’avions encore jamais pris le temps de découvrir cet endroit. Il faut dire que toutes les conditions étaient réunies pour que je tombe sous le charme. La matinée était douce et ensoleillée, les rues d’un calme incroyable, les façades fleuries et odorantes… non vraiment, c’est le genre de petite ville que j’adore!

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Monsieur et moi avons parcouru les rues de la ville, nous avons fouiné dans les quelques boutiques ouvertes, nous sommes tombés en amour avec le Prince of Wales Hotel et nous avons étudié notre budget pour faire l’achat d’une des magnifiques demeures croisées au hasard de nos pas. #not On va se le dire, Niagara-on-the-lake c’est assez « péteux » comme ville. N’empêche que j’y ai passé un excellent moment et c’était loin d’être fini, car ses vignobles étaient au programme pour l’après-midi.

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Mais avant d’aller se balader dans les vignes, nous avons fait un arrêt chez Bass Pro Shop, puis avons magasiné un peu aux Outlets Collection at Niagara. Rien d’excitant ici, les aubaines n’étaient vraiment pas dignes de mention.

Covid oblige, il fallait réserver à l’avance nos plages horaires pour les dégustions dans les vignobles ce qui, soyons francs, coupe un peu l’inspiration du moment. Moi qui m’était imaginée me balader à travers les vignobles ensoleillés et m’arrêter aux endroits qui me faisaient envie… j’ai plutôt dû passer une partie de la soirée la veille à fouiller sur internet pour découvrir les différents vignobles et arrêter mon choix afin de faire la réservation.

Nous avons finalement opté pour le Wayne Gretzky Estate, oui, oui, le célèbre numéro 99! Bien que ce choix était un accommodement raisonnable (!), j’ai bien aimé notre passage à cet endroit. La dégustation s’est faite sur une grande terrasse surplombant les vignes. Chez Wayne, on produit des vins rouges, blancs et rosés, mais aussi de la bière et du whisky. Selon le forfait dégustation que vous achetez, il est possible de mélanger les types de produits à déguster. Ce vignoble doit être aussi bien agréable à visiter en hiver, puisqu’une patinoire extérieure y est accessible. Ça doit être plaisant de prendre une bière ou se réchauffer avec un verre de fort entre deux coups de patins!

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Après cet arrêt, nous sommes allés nous promener en voitures dans les vignobles avoisinants en faisant quelques stops pour garnir notre réserve de vins. Oui, car bien qu’il faille réserver pour goûter, les boutiques des établissements étaient accessibles sans préavis. Et c’est durant cette balade que j’ai découvert qu’il était possible de faire un tour des vignobles à vélo, wow! En effet, une entreprise loue des vélos avec paniers d’osier à l’avant (pour transporter ses achats) et planifie vos arrêts aux divers vignobles. Je ne sais pas dans quel état l’on termine la virée(!), mais assurément c’est quelque chose que j’aimerais faire si un jour je retourne dans le secteur. Et naturellement, cet après-midi m’a donné une envie furieuse d’aller faire la tournée des vignobles de la Napa Valley.

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Retour à Niagara Falls en fin de journée, juste à temps pour aller souper avec vue (partielle) sur les chutes. Nous étions peut-être une dizaine de convives dans tout le resto, je me demande encore pourquoi j’avais réservé. Histoire de digérer un peu après le souper, nous sommes allés marcher sur Clifton Hill. Encore là, nous avions cette célèbre rue d’attractions pratiquement pour nous seuls!

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Pour déjeuner le lendemain, on s’est offert une visite chez les extraterrestres! Non seulement le cadre était fort amusant, mais les assiettes très généreuses et délicieuses, c’était parfait pour finir notre escapade. À noter, c’est le seul endroit du séjour où l’on a pris notre température à la porte d’entrée. Par contre, tous les restos que nous avons visités durant ces 4 jours tenaient un registre de la clientèle pour faciliter le traçage en cas d’éclosion.

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Nous avons repris la route en direction de la maison, mais sans aucune pression. Nous avons notamment fait un arrêt à Port Hope, petit village que Monsieur affectionne particulière pour y avoir pêché un saumon Chinook géant il y a quelques années. Puis un autre aux écluses situées non loin de Trenton pour que Monsieur puisse lancer sa ligne quelques fois à l’eau. Finalement, nous avons terminé la journée à Kingston, là où l’ambiance était à la fête. C’est en effet l’endroit où nous avons vu le plus de gens durant tout le séjour; le parc aménagé au bord de l’eau était plein à craquer!

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La journée tirant à sa fin, nous avons décidé de retourner dormir à Gananoque plutôt que de reprendre la route vers Québec. Après tout, nous étions en vacances. Rien ne pressait pour que nous rentrions au bout milieu de la nuit à la maison.

Ces vacances, bien que très courtes et différentes des années passées, nous ont quand même permis de briser la routine et de s’évader pendant quelques jours. Nous sommes contents de l’avoir fait l’été dernier, car avec le rehaussement des mesures en vigueur actuellement, on se demande vraiment quand sera la prochaine occasion de reprendre la route.

On jase-là, avez-vous déjà visité cette région? Quel a été votre coup de cœur?

 

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Commentaires
A
Oh ça me donne tellement envie d'y aller. Mais je crois qu'il va falloir patienter encore un peu. 🙁
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  • Et si on jasait? Laissez-moi vous raconter mes voyages... Je n'ai plus 20 ans, mais j'ai gardé mon coeur d'enfant! Grande épicurienne, rieuse et maladroite, je partage sans prétention mes découvertes. Entrez dans mon monde et venez échanger avec moi!
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